La biologie comportementale et les études du professeur Hassenstein ont permis de classer les espèces selon différents critères biologiques, et de mettre en avant leurs besoins :
- Les nidicoles : (ex: rats, renards)
Naissent aveugles et immatures, ils ne peuvent se déplacer seuls.
La composition du lait maternel de leur mère permet une digestion lente.
En l’absence de leurs parents, ils restent calmes et ne présentent aucun signe de détresse.
Ils sont donc prévus génétiquement pour être éloignés de leurs parents et rester dans leur nid. - Les nidifuges (ex: chevaux, vaches)
Sont nés matures, dès la naissance ils peuvent suivre leurs parents pour se protéger des dangers.
La composition de leur lait maternel est à digestion rapide et ils manifestent une détresse quand ils sont éloignés de leurs parents.
Ils ont besoin de rester à proximité de leur mère. - Les primates portés (ex: singes, humains)
Ne pouvant se déplacer seuls, naissent avec une prématurité physiologique.
On observe également le réflexe de la position grenouille, inscrit dans leur patrimoine génétique par les ancêtres cueilleurs, chasseurs et nomades (seulement 10 000 ans), où être posé signifiait la possibilité d’être séparé du groupe et donc d’être à la merci des dangers.
La composition du lait maternel est à digestion rapide, ce qui nécessite une proximité avec la mère. Il y a donc pour ce groupe, une prédisposition génétique à être porté.
La conclusion de cette étude montre que pour le bébé humain, être porté est un besoin, et qu’il peut manifester de l’inquiétude quand il se sent seul ou éloigné de l’adulte.
Etre porté n’est pas un caprice
, mais bien un besoin, qui une fois comblé permet d’aller vers l’autonomie 🙂